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      Articles Gestion de la maintenance

      Pourquoi l’IT est-il essentiel aux projets de la maintenance ?

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      Pourquoi impliquer l’IT ?

      La transformation des entreprises vers une industrie 4.0 répond aux besoins de performance, d’agilité et d’échanges collaboratifs entre services. Cette transformation implique un décloisonnement tant au niveau des humains que des moyens et des systèmes. Cela nécessite une digitalisation des organisations, dont celle de la maintenance industrielle. La digitalisation de la maintenance est aussi portée par le déploiement de nouvelles technologies, comme les IoT ou la réalité augmentée.

      Cette mutation de la maintenance industrielle s’accompagne donc du déploiement de nouveaux outils informatiques qui aident l’humain à mieux manager, mieux communiquer, mieux collaborer et à être plus efficace.

      Qui va assurer le déploiement et le maintien en condition opérationnelle de ces nouveaux outils informatiques de la maintenance 4.0 ?

      S’agissant d’outils informatiques, serait-ce de la responsabilité du service informatique (IT) ? L’IT maitrise-t-il les contraintes des équipes de maintenance et de leur environnement (mécanique, électricité, automatisme, …) ? La maintenance pourrait-elle gérer ces outils informatiques puisqu’ils sont liés aux opérations ? Saurait-elle prendre en charge les nouveaux enjeux de cybersécurité désormais indissociables des déploiements et du maintien en condition opérationnelle des solutions informatiques ?

      Soit l’un ou l’autre acquiert et entretient la compétence manquante, soient les compétences sont mutualisées au niveau des équipes projets comme dans la mise en place des process internes de maintien en condition opérationnelle.

      Définitions IT et OT

      Impact sur les pratiques

      Les outils informatiques des services opérationnels (OT) doivent être gérés comme n’importe quel autre outil informatique avec des sauvegardes, des mises à jour, du contrôle des flux et des échanges entre les systèmes :

      • Sauvegardes sur un support dédié avec une mise en place des procédures de test de rechargement des sauvegardes pour s’assurer qu’elles sont fonctionnelles, afin d’éviter toutes mauvaises surprises au moment critique comme des backups inexploitables ou un manque de compétences pour les remettre en place.
      • Mises à jour des systèmes d’exploitation pour pallier les failles de sécurité, particulièrement dans le cas de systèmes interconnectés. Dans le cas sensible des systèmes qui touchent à l’outil de production, la mise en place d’une plateforme de validation est recommandée (préproduction ou preprod en langage de l’informaticien).
      • Procédures de rollback (retour en arrière) pour résoudre des effets de bord survenant à plus long terme après la mise à jour.

      L’association des deux processus, sauvegardes et rollback, peut aussi servir de base à l’établissement d’un Plan de Reprise d’Activité (PRA), utile dans le cas où tout ou parties des systèmes d’information seraient compromis par une attaque virale.

      Ces process font partie intégrante du quotidien de l’IT qui dispose de « robots de sauvegarde » fonctionnant de manière autonome : vérification de l’intégrité du stockage et gestion des historiques des sauvegardes, complété par des outils de restauration évolués permettant la récupération de telle ou telle sauvegarde. L’IT dispose également d’un serveur de mises à jour qui permet de les filtrer ou de les bloquer le temps de la mise en œuvre d’une préprod.

      L’IT dispose de la compétence et des outils pour accompagner les équipes de maintenance dans l’élaboration et la mise en pratique de ces procédures. On peut même envisager qu’elle les prenne totalement en charge par exemple au travers d’un système de virtualisation qui permet des sauvegardes de configurations machines opérationnelles complètes.

      Les équipes de maintenance continuent néanmoins d’assurer le contrôle du bon fonctionnement des applicatifs « métier » qui les concernent et pour lesquels elles ont la compétence.

      Impact sur les choix technologiques

      Si l’IT peut accompagner la maintenance dans le maintien en condition opérationnel des systèmes, elle peut aussi le faire dans les phases de déploiement. En effet, l’interconnexion des systèmes, propre à une démarche d’industrie 4.0, se fait par l’intermédiaire des réseaux physiques ou de réseaux radio comme le wifi ou le Lora. Il faut alors prévoir une segmentation des réseaux, avec un contrôle des flux entre les segments pour assurer la cybersécurité des systèmes.

      Les différents réseaux, ceux de l’OT comme ceux de l’IT, vont être cloisonnés tout en disposant de ponts pour décloisonner le flux d’information. Ces ponts permettent le filtrage de ce qui passe et le sens de passage.

       

      À cette segmentation des réseaux, on ajoute une segmentation fonctionnelle : des machines distinctes sont utilisées pour la gestion et l’accès aux données. Par exemple, dans le cas d’une supervision industrielle, il est préférable d’avoir :

      • Une machine qui est en liaison avec les automates : le serveur de communication,
      • Une deuxième machine qui centralise les archives des données provenant du serveur de communication : le serveur d’historiques,
      • Une troisième machine : le serveur de sessions clientes, seul à être connecté aux serveurs de communication et d’historiques, permettant la consultation des données à des postes banalisés (les logiciels utilisés n’y sont pas installés), qui ne sont connectés ni au serveur de communication ni au serveur d’historique.

      Ces règles de bon usage « informatique » protègent des propagations rapides de malwares sur l’ensemble des systèmes. L’IT maîtrise ces pratiques et peut aider à les appliquer dans le déploiement des outils informatiques de l’OT.

      Ci-dessous : Exemple d’une architecture de segmentation des réseaux.

      image du chapitre

      Le mix des technologies

      Pour interconnecter des systèmes informatiques entre eux, il faut utiliser des technologies informatiques comme par exemple des bases de données relationnelles, des web services, des connecteurs ADO.net, … Pour gérer l’interopérabilité de plusieurs applications utilisant des technologies d’échanges différentes, il peut être pertinent de déployer un logiciel EAI (Enterprise Application Integration) permettant aux différentes applications de gérer leurs échanges.

      Pour les données issues des automatismes, ce sont les technologies d’informatique industrielle qui sont à mettre en œuvre, bien connues des services maintenance comme le ModBus TCP/IP, Profinet, ou encore L’OPC-UA. La maintenance accompagnera alors l’IT dans la mise en place de l’interconnexion.

      Impact sur les organisations

      La réussite des projets de digitalisation de la fonction maintenance et leur exploitation implique une collaboration étroite et constructive de l’IT et des services de maintenance et par extension des services de l’OT. Pourtant, demeure encore parfois un clivage entre les services en charge de la gestion des systèmes d’information de l’entreprise et ceux en charge des systèmes de pilotage des moyens de production, souvent entretenu par une habitude de méfiance mutuelle. La transformation vers l’industrie 4.0 nécessite et contribue à la collaboration entre les services IT et OT.

      ATYS CONCEPT vous accompagne

      ATYS CONCEPT accompagne les services de maintenance dans leurs échanges avec l’IT : prise en compte des contraintes opérationnelles de l’OT et du contexte de l’IT. Nos équipes ont l’habitude de travailler avec les deux univers.

      Nous proposons des solutions interopérables dans le domaine de la maintenance (GMAO), de la production (traçabilité et suivi d’atelier) et du management des énergies.

      IT et OT

      L’IT, Information Technology ou technologie de l’information, représente toutes les technologies ayant trait aux systèmes d’information en général. Dans l’industrie, on parle souvent d’informatique dite bureautique et de gestion avec des logiciels de gestion commerciale, de comptabilité, d’ERP et parfois de GMAO. Ces ensembles sont sous la responsabilité de la DSI, Direction des Systèmes d’Information, qui les déploie et les maintient dans un environnement exclusivement informatique et la plupart du temps isolé du reste de l’entreprise.

      L’OT, Operational Technology ou technologie d’exploitation, intègre tous les systèmes qui permettent le pilotage et le contrôle de la production et des moyens de production. Les technologies y sont plus diversifiées ; on y trouve les capteurs, les actionneurs, les automatismes, la supervision des process et des utilités et la GMAO. C’est souvent la maintenance industrielle qui en a la responsabilité ou le service « automatisme et informatique industrielle », d’ailleurs très souvent rattaché à la maintenance industrielle. Ces outils fonctionnent très souvent en vase clos et c’est la maintenance industrielle qui en assure la maintenance en totale autonomie.

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